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Élevage Manifestation contre un projet de poulailler

Environ 200 personnes ont manifesté le 8 juin 2019 à Pitgam (Nord) contre un projet de construction d’un élevage de 107 000 poules pondeuses, qui a récemment obtenu l’aval de deux enquêtes publiques.

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Réunis en fin de matinée dans le centre de cette commune de 900 habitants, les manifestants, dont des représentants d’associations environnementales, d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et de la Confédération paysanne, ont marché jusqu’au site, devant lequel ils ont réalisé un « sit-in ».

 

« Non aux fermes d’usine », pouvait-on lire sur une grande bâche noire accrochée sur un tracteur. Deux enquêtes publiques ont récemment validé ce projet de poulailler, fruit d’un partenariat entre un agriculteur local et une entreprise belge, pour un investissement de 2,47 millions d’euros.

Non aux « fermes usines »

Le projet a provoqué l’opposition de nombreux riverains notamment en raison de sa proximité avec une station de gaz. Trois recours administratifs ont été lancés pour tenter de faire annuler le projet, tandis qu’une pétition a recueilli plus de 57 000 signatures.

 

Ce poulailler est « le symbole d’une société qu’on ne veut pas, qui repose sur l’exploitation, le profit et la souffrance animale, avec des risques écologiques et environnementaux », a déclaré à l’AFP Yannick Brohard, cosecrétaire régional d’EELV. La Confédération paysanne locale était également mobilisée, « dans la ligne de ses positions nationales », précise-t-on au siège parisien du syndicat.

Divergences au sein de la profession

La FDSEA du Nord, de son côté, ne voit dans le projet qu’une « entreprise à taille humaine », comme elle l’a précisé dans un communiqué. Selon le syndicat majoritaire, l’opposition se cristallise sur de fausses informations, comme la destruction d’emplois, ou les nuisances environnementales.

 

La FDSEA rappelle par ailleurs que le projet, depuis ses débuts, « suit scrupuleusement les règles administratives. François Dutertre, le porteur du projet, serait enfin, et toujours selon le syndicat, « épuisé », en raison de la « pression morale tout aussi intense qu’injustifiée ».

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